Invictus

Réal. : Clint Eastwood

Merci M. Eastwood ! Merci de nous rappeler la force divine du pardon. Merci de nous montrer que le rugby est bien plus qu’un sport de voyous joué par des gentlemen ; c’est un sport de gladiateurs des temps modernes ; et ces gladiateurs là sont mus par le pouvoir invincible de l’amour. Je ne sais plus qui a dit « Je ne crois pas en Dieu mais je crois en l’homme » ; quant à moi je dirais que Dieu est en chacun de nous et que Mandela est un photon flamboyant de la lumière divine. Il n’était presque rien puis devint presque tout, comme aurait pu le dire Jean d’Ormesson, qui avait écrit « L’amour est partout. L’amour est tout. Il est le moteur de ce tout dont vous lisez l’histoire. Il en est la cause et le lien et le cœur et le but ». Le but est ce qu’ont atteint les Springboks dans le dernier tir libérateur qui leur donne la victoire arc-en-ciel face aux All Blacks pour une fin éblouissante d’un film brillant.
Oui ! Merci M. Eastwood de nous faire dire, au sortir des lumineuses salles obscures, la phrase d’Aragon : « Je suis plein du silence assourdissant d’aimer ».