La nuit, putain, je n'oublie presque rien

J’ai gravé dans les récifs
Que je reste négatif
Griffonné sous des gousses d’ail
Pars avant que tu t’en ailles
J’ai écrit car c’est mon job
Que tu m’jett’rais comme un bob
Une fois essoré mon zob
Je savais comme Billy Bob
J’ai rampé sous les décombres
Le ciel était tellement sombre
J’ai regardé la lumière
Et creusé plus bas que terre

La nuit, putain, je n’oublie presque rien
J’vois les entailles longilignes sur tes bras
Et l’écho de ton silence dans mes pas
Même les Baskerville n’en voudraient pour rien

J’ai voulu jouer le bad boy
J’ai écumé tous les rades
Brisé ma gueule de playboy
Dans quelques impasses bien crades
Me suis à souhait rincé l’œil
Levé dans des cavalcades
Quelques filles accrocs au joy
Stick et bien d’autres décad-
Ences, leur susurrant "Enjoy !"
Oubliées toutes ces salades
Roses et promesses que l’on cueille
Dans de romantiques ballades

La nuit, putain, je n’oublie presque rien
J’égraine les jours vides sur ma crosse de bois
Et l’écho de ton silence dans mes pas
Même les Baskerville n’en voudraient pour rien

Dans un orage pulmonaire
Tous les ciel noir mécanique
Dictons d’ébène lapidaires
Amours feintes et apathiques
Comme le mois de tous les saints
Sont passés par-dessus bord
Sans larme ni messe en latin
Découvrant un cœur offshore
La mue d’un mec plutôt branque
Gisait sous un linge orange
Que le souffle d’un Big Bang
A emporté comme un  songe

La nuit, putain, je n’oublie presque rien
J’vois les entailles longilignes sur tes bras
Et l’écho de ton silence dans mes pas
Même les Baskerville n’en voudraient pour rien

La nuit, putain, je n’oublie presque rien
J’égraine les jours vides sur ma crosse de bois
Et l’écho de ton silence dans mes pas
Même les Baskerville n’en voudraient pour rien

Puis mon armure percée un soir de juin
L’amour chronophage de septembre à mai
La flamme orange, la foule qui m’acclamait
Putain, la nuit je n’oublie presque rien

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