Babel

Par la porte dévoilée de mes lèvres suspendues glissent des mots bulles que des cœurs gonflés de nuits orageuses satellisent. Ces mots de savon noir reflètent les sourires d'arcs-en-ciel de nuits de Bengale où valdinguent des bas qui grésillent, des jarretelles trapézistes, des satins qui fredonnent, des dentelles qui frissonnent, des yeux pétillants de Champagne, des baisers ruisselants de Xérès et des tangos frénétiques que jalousent des jours nus et hagards. L'amoureuse volcanique lape mes veines où des laves en fusion chantent la soif du corps de l'homme féminin que mon enveloppe assassine. Ses nuits noires de goudron incendiaire et la peau rouge de mes désirs inflammables s'épousent dans un ciel pétrole où Pégase dessine un L.

Sylvan M. - 15.04.11