Il n'y a rien là-haut

Il n'y a rien là haut
Ou alors l'écho de nos cris
S'extrayant du tréfonds du puits
Où les maîtres incinèrent nos vies.

Rien au bout du portable
Que nos dix doigts tenus en laisse,
Notre liberté qui s'affaisse
Et un Big Brother qui confesse.

Rien au fond des biberons
Si ce n'est le mercure assassin
Qui ronge le cerveau des bambins
Au sourire benêt des caprins.

Rien au bout de l'aiguille
Que ces onze vaccins délétères.
Aux récalcitrants pères et mères :
La justice vendue et les fers !

Rien au creux de la main
Que pilules carmin et bleutée ;
Pas plus que l'âpre vérité,
Pas moins que des corps enchaînés.

Rien en ce Black Friday
Que des meutes de chiens de Pavlov,
Des rivières de cerveaux sur off.
Le Lay s'esclaffe ; c'est jour de teuf.

Et cette Révolution
D'un dictateur en herbe qui marche :
Monsieur propre, Omo ou bien Dash ?
Rien que salade, scarole et mâche.

Dans cette lettre aux françois :
Des mots vaseline, des mots capote,
Des benêts comme compatriotes.
Rien que le bruit immonde des bottes.

Dans cette lettre au Tiers-É-
Tat : le même perdant au tiercé,
La liberté embastillée.
Mais un régicide auguré !

Derrière la peur virale ?
Rien qu’un nouvel ordre mondial :

Liberté en phase terminale,
George Orwell nouveau maréchal.

Sylvan M. - 04.08.17 / 07.01.18 / 17.01.19 / 15.11.20

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