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Assez parler de moi

B.B. fait encore le jeu de la mauvaise presse dans cette suite cannibale tout en martelant la (dé)mesure de la distance qu’il semble avoir pris avec ses vies publique et privée dans un mélange d’auto flagellation et d’auto dérision (encore une première dans l’œuvre biolayenne). Dans un jeu de la première personne à la puissance X (pas moins de 42 « je » !), B.B. exorcise ses démons et les critiques qui ont fait de lui l’injuste mal aimé de la chanson française. Et tout, ou presque, y passe, d’un doigt X troglodyte (dans le belle brune) qui accrédite ses frasques amoureuses à ses nuits vert bouteille (je bois le jour, je bois le verre) en passant par son goût pour le morbide (j’avale la peur, j’avale la mort), l’étiquette d’imposteur dont on l’a aussi accusé (je cale mes pas sur ceux d’autrui), ou encore sa naïveté (je crois les autres, je crois le sot qui voit le doigt) qui l’a poussé vers la lumière fallacieuse des strass. Après avoir cannibalisé avec talent divers styles musicaux, c’est lui-même que B.B. semble vouloir cannibaliser dans ce texte pour enfin rendre à la lumière le meilleur de sa personne.
Pour cet exorcisant exercice il fallait bien les transes paroxystiques d’un rock électro speedé sous ecstasy. A consommer sur dancefloor shooté de lumières éblouissantes et convulsives. 

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