Prenons le large

B.B. a connu le goût de l’acide et la désolation de l’abîme, leurs vertus douloureuses, leurs vices délicieux jusqu’à la lassitude. Des cendres du dernier bout du filtre blanc ressuscite le phénix de la chanson française qui dans un battement d’aile inespéré s’arrache à l’abîme pour tout reprendre de zéro. Comme l’était Cours ! sur le post-apocalyptique et désabusé A l’Origine, Prenons le large est un hymne à la résurrection, un hymne à la fureur de vivre, un « il haut » au milieu d’une mer mazoutée. B.B. martèle son envie de mordre la vie à pleine dents. Ses rimes sont les divisions d’une nouvelle vague de joie portée par la basse entêtante et la guitare fulgurante de Pierro « le fou » Jaconelli et le piano héraut de B.B. qui
Hume hume hume le jour
Chasse chasse chasse l’abîme
Chante chante chante l’amour
Aime aime aime James Dean
Meurt meurt meurt d’envies
Court court court sans fin
Mord mord mord la vie
Vit vit vit enfin ! 

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