Sofía

Oublié de Segantini,
Je voguais sur un nuage
Rose, cherchant ma source de vie.
J'errais par montagnes et plages,
A la poursuite de mes rêves,
Quêtant mon âme sœur, mon Eve.

Égrainant d'un pas résigné
La grève de tes jours solitaires,
Les yeux noyés de vagues amères,
Tu pleurais le songe érodé
D'un prince t'apportant le soulier
De sa Cendrillon retrouvée.

Comme des mots qui cherchent un sens,
Ou des notes une mélodie,
Mon cœur guettait son égérie,
Et toi, Cupidon, en substance.
Puis la promenade des amants
Révéla mon étoile-d'argent.

Dans le parfum de ton sillage,
Perdu, j'échouai sur le rivage
De ton sourire tombé des nues.
Puis l'ancre de mon dévolu,
Au fond de tes yeux, j'ai jeté,
Pour embrassé ta peau lactée.

Depuis, nos deux cœurs au zénith
S'embrasent et s'enflamment dans l'orbite
De l'Amour, océan d'ivresse.
Nos corps grisés de suaves caresses
S'envolent à la dérive, fiévreux,
Vers les rêveries les plus bleues.

Sylvan M. - 07.1992