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Night shop

Pour oublier (vraisemblablement), pour se mentir (probablement) ou pour cultiver sa douleur (toujours et encore), B.B. part en virée nocturne sous les lumières des quartiers roses pour tirer à blanc (absolument). La fleur du mâle cueillie n’a pas à faire comme si c’était bien ou mal mais simplement d’éteindre le champ de braises orange des amours désolées de B.B. Après tout,
Putain d’Pigale ou d’Boulogne,
Qu’on te culbute, qu’on te cogne,
Tant qu’ça trébuche et qu’ça sonne,
Tu t’fouts bien d’pas être une none.
L’argent à d’autres vertus
Qui valent celles que t’as perdues.
Mais il arrive que par une nuit mauve, une fleur de mâle mutine se change en papillon de nuit, butine le plastron rose éléphant d’un visage pâle errant et minaude un ensorcelant et captivant « t’es beau ». Tel John Dunbar, visage pâle rebaptisé d’un nom d’animal, B.B. a recouvré ce sens aiguisé d’extra lucidité - que la civilisation nous a volé – et qui lui fait dire « je ne la crois pas trop ».
Pourtant B.B. se laissera charmé par le chant de cette sirène - qui habite toute la chanson en filigrane et qui aurait dû alerter notre visage pâle - puis envoûté par la valse de sa langue de serpent - qui sonne juste après le dernier feu « orange » (4mn 57’) - oubliant son rêve de soleil doux et sa quête d’amour définitif pour se brûler les yeux à la lumière des strass orange et ainsi courir à sa (miss) catastrophe. B.B. addicted to… Addicted to… Addicted to M.C.?

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