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Drones personnels, BABX (suite et fin ?)

Arrivé vendredi soir à 20h00 dans la très jolie salle du Trianon où il y avait seulement une dizaine de personnes installées à de petites tables rondes dans un décor tropical et bercées par le chant discret d’un ruisseau et d’oiseaux. Puis BABX est arrivé à l’heure, simplement et accompagné de ses cinq anges gardiens.
BABX artiste à l’envergure inouïe a tiré le fil ténu de l’horizon, en a fait une corde à sa guitare ou à son piano puis embrassé la mer et le ciel dans un seul geste, taquinant les sirènes, tutoyant les étoiles. Humble terrien, l’artiste a rendu hommage à son étoile terrestre de mère ; funambule en transe sur la corde de l’horizon, le chanteur a tangué à l’ouest au-dessus des chutes du Niagara, basculé à l’est pour exploser les prisons des tchadors ; homme canon, l’enchanteur a évoqué ses muses extraterrestres dans l’étrange musique des sphères. Des mers acquises aux sirènes enchanteresses au vide intersidéral, BABX, tantôt rockeur au regard halluciné sur guitares orageuses et batteries tonitruantes, tantôt baladin sur les touches ouatées de son piano, a sidéré son public, l’un frappant sur les percussions primitives de ses cuisses, l’autre hochant le métronome de sa tête ensorcelée, d’autres encore dansant au fond de la salle. Ainsi BABX a chanté l’amour, rapé le despotisme, scandé la révolte, hululé le désir en 17 titres dont 15 qui ont fait la part belle à ses deux derniers albums et deux inédits (un drôle et jazzy Police et la milky way folk song Niagara falls).
Sa représentation finie, BABX, comme un humble marcheur aux pieds nus, a rejoint son public sans attente pour une généreuse séance de dédicaces, lui qui est monté si haut pour un public qui ne devait pas dépasser deux douzaines de pèlerins dans cette chaleureuse petite salle du Trianon. BABX a dédicacé CD et affiches, échangé avec ses fans conquis dont – moment surréaliste – les parents oubliés de Barbara, non pas la chanteuse mais son premier amour de jeunesse ! Tel se fit ainsi cueillir par surprise celui qui nous avait cueillis par sidération ! Et moi j’ai repris ma voiture pour une heure et demie de piste étoilée par le dernier CD du chanteur funambule.

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